Les troubles alimentaires
Les troubles alimentaires
L’anorexie et la boulimie représentent les troubles alimentaires les plus connus, mais il en existe d’autres. L’hyperphagie boulimique, la dysmorphie musculaire ainsi que l’orthorexie, un phénomène un peu plus récent, en sont d’autres exemples.
Les troubles de l’alimentation
Les troubles de l’alimentation sont des affections caractérisées par un déséquilibre des conduites relatives à l’alimentation, au poids et à l’image corporelle. Ils comportent également des bouleversements du point de vue de l’image de soi, du contrôle des impulsions, de l’humeur et des relations interpersonnelles.
Souvent, les personnes atteintes d’un trouble alimentaire souffrent également d’un problème autre, comme la dépression , l’anxiété, l’abus d'alcool ou de drogue. Certaines présentent parfois les symptômes de plus d'un trouble alimentaire à la fois.
Les personnes touchées
Au Québec, les troubles de l’alimentation touchent environ 3 % des filles et des femmes âgées de 13 à 30 ans. Si l’on considère les formes partielles de ces troubles, cette statistique pourrait aisément tripler.
Règle générale, ces troubles :
- surviennent lors de l'adolescence ou au début de l'âge adulte;
- se manifestent aussi dans les pays en voie de développement, quoiqu’ils se rencontrent davantage dans les sociétés industrialisées;
- se répartissent également dans toutes les classes socioéconomiques;
- sont vécus par des gens de toutes ethnies.
Plus spécifiquement :
- le sexe féminin est affecté par l'anorexie et la boulimie dans une plus grande proportion que le sexe masculin (neuf femmes pour un homme);
- alors que l’hyperphagie boulimique touche approximativement deux hommes pour trois femmes, dans la quarantaine en moyenne.
Les causes
L’apparition de troubles alimentaires est occasionnée par une combinaison de facteurs de différentes natures. En voici les grandes lignes.
Facteurs biologiques. Les problèmes de poids, l’héritage génétique et des antécédents d’anxiété, de dépression, de troubles de l'alimentation au sein de la famille.
Facteurs sociaux. L’idéal de beauté, le culte de la minceur et la promotion des régimes miracles contribuent à créer une pression sociale forte. Sans être l’unique cause, ni le déclencheur, l’influence familiale peut également entrer en ligne de compte.
Facteurs psychologiques. Entre autres, une faible estime de soi, la peur de ne pas être à la hauteur, le désir de contrôle, la solitude, la colère, la peur de la maturité, le perfectionnisme et une sensibilité excessive à l’opinion des autres.
L’anorexie et la boulimie
L’anorexie, on le sait, est caractérisée par le refus de maintenir un poids santé selon son âge et sa taille, par la crainte de faire de l’embonpoint, par une perception déformée de son image corporelle et, chez certaines femmes, par l’absence de menstruations. Certaines personnes atteintes d’anorexie présentent des phases boulimiques au cours desquelles elles ont recours aux purgatifs et se font vomir.
Quant à la boulimie, elle se caractérise par des épisodes récurrents d’ingestion de quantité excessive nourriture (quantité de nourriture beaucoup plus grande que ce que la plupart des gens mangeraient dans les mêmes circonstances pendant une même période de temps) en un laps de temps restreint. Éprouvant de la honte et un sentiment de perte de contrôle après ces crises, les personnes qui en souffrent tentent de compenser par différents moyens (vomissements, laxatifs, exercices physiques, jeûne, etc.), ce qui explique pourquoi elles ont un poids normal ou font peu d’embonpoint.
Les troubles alimentaires moins bien connus
L’American Psychiatric Association (APA), auteure du Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders (DSM), identifie depuis longtemps l’anorexie et la boulimie comme étant des troubles de l’alimentation et, plus récemment, il en est de même pour l’hyperphagie boulimique. On remarque toutefois l’émergence d’autres troubles, qui ne sont pas encore reconnus par l’APA et qui semblent découler de certains courants de société.
L’hyperphagie boulimique. Apparentée à la boulimie, l’hyperphagie boulimique présente également des périodes d’excès alimentaires faisant naître la culpabilité et la honte. Les comportements compensatoires (vomissements, laxatifs, exercices physiques, jeûne, etc.) ne succèdent toutefois pas à ces crises. On estime que 10 % de la population en général, soit de 30 % à 50 % des gens souffrant d’obésité, sont atteints d’hyperphagie boulimique.
L’orthorexie. Débutant souvent par un intérêt pour la saine alimentation, l’orthorexie dénote une obsession grandissante pour l’alimentation ainsi qu’envers les aliments qui la compose. On constate donc chez les orthorexiques des comportements excessifs liés à la planification des repas et au contenu nutritionnel pouvant aller jusqu’au refus de manger plutôt que d’avaler des aliments qu’ils ne jugent pas sains.
L’anorexie athlétique. Se rapprochant de l’anorexie classique, l’anorexie athlétique est caractérisée par la peur de prendre du poids, une perception déformée de l’image corporelle, des restrictions alimentaires importantes et des comportements compensatoires liés à l’activité physique excessive.
La dysmorphie musculaire. Plus fréquent chez les hommes, ce trouble implique lui aussi une perception de l’image du corps non conforme à la réalité ainsi qu’une obsession pour une musculature très développée amenant un entrainement physique démesuré, une préoccupation exagérée pour l’alimentation et la prise de suppléments visant à augmenter le poids et la masse musculaire.
Les traitements
Différents types de traitements sont utilisés pour soigner les troubles de l’alimentation : psychoéducation, thérapie behaviorale ou cognitive, techniques de relaxation, médication, etc.
Les troubles alimentaires peuvent engendrer des conséquences graves pour la santé physique et mentale des personnes atteintes. Il est donc essentiel d’obtenir un diagnostic rapidement et de les traiter de façon adéquate. Si vous croyez souffrir de l’un de ces troubles ou craignez que l’un de vos proches en souffre, consultez votre médecin.
Services en pharmacie
Dans certains cas, le pharmacien peut dépister un trouble de l’alimentation chez un patient et le diriger vers des ressources compétentes en mesure de l’aider. Votre pharmacien de famille est toujours là pour vous, n’hésitez pas à le consulter!
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