Quand rentrée scolaire rime avec allergies alimentaires…
Chaque année lors du retour en classe, les parents doivent faire face à une réalité omniprésente dans toutes les écoles : les allergies alimentaires. Souvent complexes à gérer pour ceux dont les enfants sont allergiques, parfois contraignantes pour ceux dont les enfants ne présentent pas d’allergies. Il ne faut toutefois pas négliger cette réalité… la vie de certains enfants en dépend!
Qu’est-ce qu’une allergie alimentaire?
Une allergie alimentaire est une réaction démesurée du système immunitaire provoquée par l’ingestion d’un aliment normalement sans danger. Contrairement à d’autres allergies, comme celles aux pollens ou aux poils d’animaux qui peuvent être très incommodantes, mais sans danger pour la vie, les allergies alimentaires peuvent entraîner un choc anaphylactique potentiellement mortel. Elles exigent donc la mise en place de mesures strictes pour éviter la consommation de l’aliment en cause.
Qu’est-ce qu’un choc anaphylactique?
Le choc anaphylactique se définit comme une réaction allergique grave survenant plus ou moins subitement et pouvant causer la mort. Différents symptômes peuvent se manifester au cours de l’anaphylaxie :
- Réaction cutanée : urticaire, enflure, démangeaisons, rougeurs, etc.
- Réaction respiratoire : respiration sifflante, essoufflement, étouffement, toux, etc.
- Réaction gastro-intestinale : vomissements, crampes, diarrhée, etc.
- Réaction cardio-vasculaire : chute de la tension artérielle, perte de conscience, etc.
Si votre enfant souffre d’une allergie alimentaire qui risque de causer une réaction sévère, comme le choc anaphylactique, ses enseignants, les responsables du service de garde et la direction de l’école doivent en être avisés.
Les principaux allergènes et leurs substituts
Les allergies alimentaires sont causées par une variété d’aliments, notamment :
- les arachides (options de rechange : beurre ou graines de soya)
- les noix et les graines de sésame
- le lait (options de rechange, comme sources de calcium : boissons de soya ou de riz enrichies)
- les œufs
- les poissons, les mollusques et les crustacés (auxquels on peut substituer les graines de lin ou de chia, sources de précieux oméga-3)
- le blé (options de rechange : produits sans gluten à base de riz, de quinoa, de maïs)
- le soya
Il existe des produits arborant la certification CAC (contrôle allergène certifié) qui assure un contrôle optimal des allergènes suivants : arachides, amandes, lait et œuf.
Mesures de protection à l’école
Les écoles primaires ont toutes un protocole pour la gestion des allergies alimentaires. Beaucoup d’écoles interdisent encore quelques aliments, typiquement les noix et les arachides. Cette approche ne protège toutefois pas les enfants qui vivent avec d’autres allergies, comme celles au blé, au lait ou aux œufs, des produits qui entrent dans la composition d’un grand nombre d’aliments.
Il est utopique de penser que les établissements scolaires peuvent interdire tous les allergènes alimentaires. Pour cette raison, il y a de plus en plus d’écoles qui ont cessé d’interdire des aliments précis pour se tourner vers une approche de prévention.
Selon cette approche, l’école s’assure de former son personnel sur les mesures préventives, mais aussi sur la reconnaissance des symptômes d’une réaction allergique et l’utilisation des auto-injecteurs d’épinéphrine. En milieu scolaire, tous les enfants devraient participer à assurer un environnement sécuritaire, qu’ils soient allergiques ou non. Par exemple, ils devraient :
- se laver les mains avant et après avoir mangé;
- ne jamais partager de nourriture ou d’ustensiles avec un ami.
Peu importe l’approche de l’école, les parents doivent toujours déclarer aux responsables de l’école tous les allergènes de leur enfant et fournir les auto-injecteurs d’épinéphrine.
Selon l’âge de l’enfant, l’auto-injecteur peut être remis au responsable de l’école ou l’enfant peut le porter sur lui. On recommande fortement que l’enfant porte aussi un bracelet ou un collier d’identification (de type MedicAlert).
Les parents devraient prendre le temps de rencontrer les responsables de leur enfant à chaque début d’année scolaire afin de discuter avec eux du plan d’action de l’école, surtout si des changements y ont été apportés, et de leur faire part de toute information qui peut aider l’école à mieux prendre en charge leur enfant allergique.
Un bon truc : la boîte à lunch «de secours»
Les parents d’enfants allergiques sont responsables de fournir à leurs enfants les dîners et collations qui seront consommés à l’école. Pour parer à une boîte à lunch oubliée ou, dans le cas d’élèves plus âgés qui dînent à la maison, à une clé oubliée ou à une mauvaise météo qui les retiendraient à l’école, il est bon de prévoir une solution de rechange en conservant en tout temps une boîte à lunch de secours dans le casier de l’école.
Ce dîner de fortune doit être composé d’aliments qui se conservent pendant plusieurs mois à température de la pièce : par exemple, vous pourriez y mettre des pâtes en conserves (choisir des boîtes avec languettes ou inclure un ouvre-boîte), des jus de légumes ou de fruits en boîte, des salades de fruits en portion individuelle ou des biscuits en portion préemballée.
Services en pharmacie
Votre pharmacien de famille est en mesure de répondre à vos questions sur les allergies alimentaires, de vous expliquer et, au besoin, de vous enseigner l’utilisation de l’auto-injecteur d’épinéphrine. N’hésitez pas à faire appel à lui!
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