Le traitement de la MPOC et le rôle du pharmacien

L’ABC de la MPOC

Lorsque vous respirez, l’air entre par le nez ou la bouche, puis se distribue dans tous vos poumons jusqu’à de petits sacs appelés alvéoles. L’oxygène que vous avez inspiré sort ensuite des alvéoles pour aller nourrir le reste du corps. Dans l’autre sens, des déchets, principalement du monoxyde de carbone, reviennent dans les alvéoles pour être évacués lorsque vous expirez. 

Dans la bronchite chronique, les poumons sont remplis de sécrétions et leur paroi est enflée. Résultat, l’air a de la difficulté à circuler dans vos poumons.  

Dans l’emphysème, le problème se situe au niveau des alvéoles. Leurs parois sont endommagées ce qui nuit au passage de l’oxygène et à l’évacuation des déchets. De plus, l’air a tendance à rester emprisonné dans les alvéoles.

La MPOC cause plusieurs symptômes, par exemple :

• une toux avec des crachats;
• une respiration sifflante;
• de l’essoufflement;
• de la fatigue.

Les médicaments pour traiter la MPOC

Pour faciliter la respiration, on utilise des médicaments qui détendent les bronches, ce qui leur permet de s’ouvrir un peu plus pour que l’air circule mieux. On appelle ces médicaments des bronchodilatateurs. Il existe deux classes de bronchodilatateurs. Quand un seul bronchodilatateur n’apporte pas un soulagement suffisant des symptômes, on peut lui ajouter un bronchodilatateur de l’autre classe, car ils agissent de façon différente sur les poumons.

Dans chacune des classes de bronchodilatateurs, il y a des produits qui ont une durée d’action courte et doivent être pris plusieurs fois par jour et des produits à longue action, dont l’effet dure plus longtemps, et qui ne sont pris qu’une ou deux fois par jour.

Les bronchodilatateurs à courte action sont utilisés pour soulager temporairement certains symptômes persistants tandis que ceux à longue action sont prescrits pour l’usage régulier.

Si les bronchodilatateurs ne suffisent pas à faire disparaître les symptômes, on pourra ajouter d’autres médicaments, comme des corticostéroïdes en inhalation ou, parfois, des antibiotiques pour traiter une infection dans les poumons. 

En MPOC, tout est dans la technique

Les médicaments utilisés pour soulager les symptômes de la MPOC sont présentés dans des dispositifs qui permettent d’inhaler le médicament pour qu’il aille se déposer directement dans les poumons.

Il est essentiel de bien utiliser les dispositifs pour s’assurer d’obtenir l’effet maximal du médicament. Votre pharmacien vous démontrera comment manipuler ces dispositifs et s’assurera que votre technique est adéquate tout au long du traitement. Il s’assurera d’un suivi approprié de l’efficacité de votre traitement et communiquera avec votre médecin s’il juge que des modifications pourraient être apportées. 

Il est important de rapporter au pharmacien toutes difficultés que vous pourriez avoir avec vos médicaments. Il saura trouver une solution. 

Votre pharmacien est là pour vous

La MPOC est une maladie qui évolue, c’est-à-dire que les symptômes tendent à s’aggraver avec le temps et ce, même si vous prenez bien vos médicaments. Certaines personnes atteintes de MPOC pensent à tort que rien ne peut être fait pour mieux soulager leurs symptômes. Il est possible de faire des ajustements au traitement afin qu’il réponde mieux à vos besoins. Il ne faut donc pas hésiter à en parler au pharmacien.

Les fumeurs atteints de MPOC devraient cesser de fumer. L’abandon du tabagisme est toujours bénéfique et c’est d’ailleurs la seule intervention qui peut réellement ralentir l’évolution de la maladie. 

Si vous prenez aussi des médicaments pour d’autres problèmes de santé, il est possible que vos prescriptions ne viennent pas toute à échéance en même temps. Votre pharmacien peut synchroniser les moments de renouvellements pour vous permettre de ne passer à la pharmacie qu’une seule fois. N’hésitez pas à lui en faire la demande.